Klein a fait monter les larmes aux yeux de nombreux spectateurs dans les festivals de jazz les plus renommés d’Europe ces dernières années. Pas des larmes tristes, non. Ses performances joyeusement fluides font du jeune multi-instrumentiste luxembourgeois un ambassadeur d’une nouvelle légèreté dans le jazz, qui dissout cette contradiction supposée entre arrangements complexes et harmonie instantanée dans une atmosphère légère et enflammée. Lorsque Klein fait éclore des rythmes délicats ou trace un chemin mélodique dans des jams spontanées au clavier,  et ce les yeux fermés, ce sont des larmes de joie qui roulent sur les joues du grand public ainsi que sur celles des connaisseurs. Sur scène, son groupe donne toute sa place au vibraphone, au Fender Rhodes, à des voix et des synthétiseurs vintage, formant un ensemble organique tout en laissant beaucoup d’espace pour des échappées ludiques. Pour reprendre le bien connu adage, moins, c’est plus. Ou en d’autres termes, Klein fait redevenir « Grand » le jazz !